L'amplification d'une guitare est assurée par trois éléments distincts :

- Le pré-ampli : il sert à tailler le son.
- L'ampli de puissance : il amplifie le signal délivré par le pré-ampli.
- Le(s) HP : il restitue de façon sonore ce que lui envoie l'ampli de puissance.

Dans la pratique, seuls les systèmes modulaires (appelé racks) respectent cette séparation.
La plupart d'entre nous possèdent soit un stack (Tête + Baffle) soit un combo (tout en un).
Cette différence d'architecture entraîne de notable différence en matière de son et de diffusion.

- Le Stack (ex : Marshall 2 ou 3 corps) :

Dans cette configuration, 2 ou 4 HP sont placés dans une enceinte hermétiquement close. Le son est diffusé par l'avant uniquement, de façon large à cause du nombre de HP. La taille et le côté hermétique du caisson favorisent d'autre part la compression naturelle et les fréquences basses.




- Le Combo
(ex : Fender Twin) :

Electronique et HP voisinent dans un même caisson, ce dernier est ouvert à l'arrière pour éviter que vibrations et déplacements d'air produits par le ou les HP n'endommage l'électronique.
On a donc un déperdition de son par l'arrière, peu de compression naturelle, donc moins de basses et un angle de diffusion plus fermé à l'avant.




Ne perdez jamais de vue que le son d'un ampli ne se réalise pleinement qu'à une distance comprise entre 2 et 4 mètres ( en fonction de la taille et de la puissance) de sa source (le HP ou le baffle).
Par conséquent, sur une petite scène ou en répétition, le son que vous percevez n'est pas celui que perçoivent les gens. Donc n'hésitez pas à tester votre son en vous éloignant le plus possible de votre ampli pour avoir du recule sur votre son !

- L'itinéraire du son :

Dans le plus simple des cas, le signal délivré par la guitare passe par un étage de pré-amplification (Gain ou Volume), puis une équalisation (Basse, Médium, Aigus). Gonflé et équalisé, il pénètre enfin dans l'ampli de puissance (Master ou Volume) d'où il part à l'assaut du ou des HP.

- Les rapports Volume / Master :

En poussant le volume, on fait saturer l'étage pré-ampli. Le signal sera donc saturé avant l'ampli de puissance, autorisant des sons saturé à bas volume (fig1). Le principal inconvénient réside dans le fait que le son perd de sa définition.
On peut au contraire pousser le maser et faire saturé l'étage de puissance ( s'il est à lampes) (fig2)
Si on baisse le volume, on peut obtenir un puissant son clair (fig3)qui variera suivant l'attaque(fig4).






Bien souvent, votre ampli va comporter un deuxième étage de pré-amplification appelé Gain ou Lead, vous saurez alors trois volumes en cascades. Il est évident qu'on évitera ce genre de canal pour les sons clairs.



Toutes ces considérations sont à relativisé car les composant varient énormément suivant les amplis et que l'on a bien souvent à faire à de faux masers qui font ne réalité partie de la pré-amplification, associé à des amplis de puissance à rendement constant.
Un petit truc pour savoir si vous possédez un vrai master, branchez un effet équipé d'un niveau d'entré représenté par des diodes ou un écran LCD, en insertion sur votre ampli (boucle d'effet). Jouez un accord tout en manipulant le master. Si le niveau d'entré dans l'effet ne change pas, il s'agit d'un vrai master, s'il change d'un faux.

- L'équalisation :

Ici, le maître mot est Médiums. Ce sont eux qui vont modifier le plus radicalement le son de votre guitare. Coupez-les et vous obtiendrez un son dit creusé (fig1), voire très creusé (fig2) si vous montez les basses et les aigus.
En son clair comme en son saturé, le résultat sera flatteur tant par sa largeur que par sa sonorité. Le revers de la médaille, c'est qu'en groupe, jouer avec un tel son nécessite un puissance que seul un stack pourra délivrer pour sortir du mix. En effet, vos graves seront "manger" par la basse et vos aigus par les cymbales.

C'est là qu'interviennent les médiums. Ils augmentent la présence de votre son, l'aide à trouver un eplace dans le mix qu'aucun autre instrument (si ce n'est une caisse claire) ne viendra lui disputer. On pourra même aller jusqu'à dire que la guitare (surtout saturée) est le seul instrument à en tolérer autant. Le principal problème est qu'en masse, ils rendent le son très agressif, ou bien encore quasi-inutilisable sur des ampli de piètre qualité.





Pour faire de bon réglage, il faut savoir que la position "neutre" ou "Zéro" correspond au milieu de course du potentiomètre. En le tournant vert la droite, on augmente la fréquence en tournant vers la gauche on la diminue.

- La présence :

Elle fait partie de la section puissance de l'amplificateur. Elle joue sur l'ensemble du signal qui lui arrive et donc sur toutes les fréquences.
Cependant son action est plus particulièrement audible sur les hauts médiums et les aigus, ce qui explique que certains la considèrent comme un "super réglage d'aigus". C'est une erreur, faite votre son avec la présence à mi-parcours, voire à zéro. Une fois satisfait, tournez votre bouton de présence vers la gauche, vers la droite, et arrêtez-vous où cela vous plaît le mieux. En général, vous vous trouverez vers la position milieu.


- Le contour :

Il agit comme un correcteur physiologique réglable. Il joue sur l'équalisation et grain de votre son comme le "Loudness" d'une chaîne Hi-Fi. Comme il est réglable, sa couleur change. Le plus souvent, il se contente de jouer sur les médiums, creusant ou provoquant un bosse sur les fréquences, en ajustant les graves et les aigus en conséquence.
Le contour est surtout intéressant en chambre ou à petit volume. Sur scène, il est préférable de le laisser en position "zéro" ou milieu car plus on joue fort, plus son intérêt devient relatif.

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